Seika ouvrit lentement ses paupières… Il était allongé sur un lit qu’il ne reconnaissait pas, et il en était de même de la bâtisse d’où il venait de se lever. Ses yeux passaient sur chaque détail de la pièce, son regard était celui d’un nouveau né, ouverts pour la première fois en ce monde, aucune vision ne lui apparu familière. Seika avait l’impression d’être né et sorti des ténèbres, mais il avait en lui des connaissances qu’un nourrisson ne pouvait avoir, il pouvait parler, lire, compter, savoir ce qu’était telle ou telle chose, avoir des notion de ce qu’il était… Il sentit cependant un gouffre au fond de lui, il lui manquait quelque chose. Seika ferma les yeux et inspira doucement… Pendant que sa poitrine se gonflait et dégonflait au rythme de sa respiration, Seika fit le tour de son esprit et de sa mémoire….Rien… Il n’y avait rien trouvé mis a part ce qu’il lui manquait, un passé, des souvenirs, quelque chose qui définissait sa vie…

Ayant fait le tour de la pièce où il était, Seika décida de sortir. La lumière du soleil était éblouissante si bien qu’il du plisser les yeux pour pouvoir découvrir ce nouveau monde. Et la Seika découvrit un univers différent de ce qu’il connaissait d’une éventuelle existence antérieure. La pauvreté de cet endroit lui faisait mal au cœur, des enfants courraient nu pied sur des dalles couvertes de boues et autres saletés, certains dormaient dans la rue à même le sol, d‘autres personnes arboraient d‘affreuses blessures. Seika décida de s’aventurer plus loin afin de quitter cet endroit qui respirait de plus en plus la morbidité.

Son espoir de changer son horrible vision sur le monde où il avait atterri fut fauché, plus il marchait, plus la pauvreté et la violence régnaient, beaucoup d’enfants venaient voler dans les étalages des marchands pour avoir un modeste repas et plusieurs brigands les arrêtaient violemment pour leur prendre à leur tour la nourriture. Tout cela commençait à énerver Seika, toute cette violence ! N’y avait-il pas de société ici ? Puis regardant le soleil, son estomac cria famine, Seika pensa tout d’un coup à toutes ces personnes volant et tuant pour ce nourrir, et ce demanda comment il avait pu naitre ici pour vivre un tel enfer. Seika s’aperçu de la lumière du soleil qui faiblissait.

Il repartit donc en direction de la petite cabane qui l’avait vu naitre. Une fois arrivé, la faible lueur d’une bougie vacillait sous le seuil de la porte. Seika sentait son corps commencer à se tendre, simple reflexe de survie, son pouls s’accéléra, il tendit doucement ces doigts vers la poignée de la porte et la tourna très lentement, puis poussa la porte violemment. Une personne de petite taille se faufilait dans l’ombre complètement effrayée par la brusque arrivée de Seika. Face à cette petite chose, il se détendit alors si vite, que cela se voyait physiquement.

La personne se dévoila, sortant d’un pas léger du voile d’ombre qui la couvrait, il s’agissait d’une petite fille d’une douzaine d’années. Elle avait les cheveux blonds très ébouriffés, un petit nez, des petites joues de bébé. Elle dégageait une atmosphère d’innocence et ne semblait pas du tout intimidée par Seika.

Seika avait prononcée cette phrase doucement comme pour s’excuser de lui avait fait peur lors de son entrée fracassante.

Seika écoutait avec une attention renforcée, il souhaitait savoir exactement tout ce qui concernait les shinigamis et notamment pourquoi il ne se souvenait de rien. Il commençait à accumuler tellement d’informations sur cet endroit mystérieux, qu’il avait de plus en plus de mal à suivre ce que disait la fillette, elle débitait tellement vite et partait à expliquer des choses que Seika n’avait en rien demandées.

Seika vacilla, puis le temps s‘arrêta, il se mit à observer la fille de travers, le diable se serait-il réincarné en une jolie petite fille…. Son sourcils s’arqua et se mit à trembloter, puis il eut un rire nerveux.

Et la petite se mit à sangloter, Seika avait eu le cœur touché par la jeune fille, il avait vu tant de chaos dans le rukongai pour ne pas ignorer ce mignon petit être.

Il prit la jeune fille dans ses bras comme il l’aurait fait pour réconforter sa sœur. Puis la jeune fille desserra son étreinte, un grand sourire aux lèvres.

Seika regarda la jeune fille, il lui sourit car il était heureux et finalement il avait créer des souvenirs de sa journée notamment sa rencontre avec Sensui, et par-dessus tout il se souvenait d’une chose de son passé vivant, son prénom.

Quatre années s’étaient passées depuis lors, Seika et Sensui vivaient toujours dans le même cabanon où ils s’étaient rencontrés. Pour marquer leur rencontre, ils s'étaient fait un petit bracelet fin, orné d'une petite gemme bleue. Seika s’était bien habitué à la vie dans le rukongai, il avait fini par en adopter les règles, cependant au lieu de se nourrir en volant les marchands, il se servait toujours dans les stocks du gang local qu’il avait « infiltré » pourrait-on dire. Cela lui permettait de savoir où ils étaient, ce qu’ils faisaient ou préparaient, Seika pouvait donc se protéger lui-même et Sensui avec. Le seul problème est qu’il avait vite du devenir insensible pour entrer dans la magouille, forcement il avait du effacer certaines vies pour pouvoir assurer la sécurité de Sensui.

Seika ouvrit les yeux doucement comme à son habitude, savourant les premières vues de sa journée, il dormait toujours à l’endroit où il était « né» dans le rukongai. Il se leva et alla voir Sensui. Elle dormait toujours lorsque Seika partait. Il se dirigea ensuite vers la porte, puis il passa le seuil, il observa l’horizon, le ciel était légèrement rose, le soleil se levait à peine, Seika se décida enfin à partir, il se dirigea vers la planque. Sur le chemin se trouvait comme toujours des gens qui se préparaient à une nouvelle journée de survie. Une fois arrivé, il du passer devant les gardes qui passaient pour des sans abris, une fois entré, il ceintura son sabre qui lui avait été donné, il était en piteux état, jamais nettoyé, la lame était complètement émoussée. La journée se passa comme à son habitude, des pillages surtout.

Vînt enfin le soir, Seika se faufila vers la réserve de nourriture du « gang », il tira le tissu qui masquait l’entrée, regardant précautionneusement derrière lui, puis il commença ses « achats ». Le sac se remplissait de nourriture. Une fois plein, Seika repartit avec autant de précautions qu’à son arrivée. Seika se décida à rentrer alors très vite, il n’aimait vraiment ces moments de tensions que lui procurait ses emprunts.

Au loin une lueur brillait qui n’était pas celle du soleil, cela intriguait Seika, car cela semblait proche de chez lui, une peur commença à lui tordre l’estomac, il se mit à courir au point d’être très rapidement couvert de sueur.

Une fois arrivé, l’horreur se découvrit alors devant ses yeux : sa « maison » était léchée par les flammes, cet immense brasier brulait les yeux de Seika, lui tirant des larmes, certes ce n’était pas vraiment pour cette raison, mais il ne voulait pas montrer sa peur. Il tenta de rentrer dans le brasier à la recherche de Sensui, mais les gens trop attentionnés au gout de Seika , le retenait. Seika désespérait et demanda à chaque personne, s’ils n’avaient pas vu une petite fille sortir, mais il ne reçu que des réponses négatives.

Seika attendu la fin du brasier, sa peur grandissait à chaque instant, et finalement le corps frêle d’un enfant était sur le sol, complètement brulé, un poignard dans la nuque. Seika fondit en larmes, s’effondrant sur le corps. Cette douleur le terrassait, et lui martelait le cœur, il retira délicatement le poignard du corps sans vie de Sensui. Sa rage était aussi grande que le vide de sa mémoire, il laissa doucement le corps et le recouvrit d’un drap, il saisit ensuite le couteau et se releva le dos arqué. Ses yeux brillaient d’une lueur folle et il défia du regard quiconque de s’approcher.

Il marcha doucement vers le lieu où il se rendait chaque jour pour voler de la nourriture, ce poignard lui avait donné la signature du chef de la bande. Arrivé à destination, le souffle court, les deux gardes lui adressèrent un sourire sarcastique, l’un deux se leva doucement et s’approcha de Seika.

Seika se baissa, et caressa le sol, saisit une pierre. Il tourna sur lui brusquement pour prendre de l’élan et lança une pierre sur le visage de l’homme, celui-ci para aisément le caillou, mais pas le couteau lancé qui alla se planter droit dans sa gorge. Seika eut un petit rire, l’adrénaline qui parcourait chaques parcelles de son corps l’excitait outrageusement, il lui fallait vraiment plus de sang. Le deuxième homme s’était rué sur lui le sabre en l’air, Seika para avec l’épée du 1er garde, puis trancha presque en même temps la gorge de sa victime, qui tentait de parler mais seul un horrible gargouilli se fit entendre, Seika lui souriait très gentiment, heureux de savoir que personne n’allait l’aider. Il entra dans l’imposante cabane et un même carnage se produisit mais Seika ne serait pas rassasié tant que toute la bande ne serait pas exterminée.

Il restait seulement le chef mais malgré les efforts, il était vaincu, ses bras et ses jambes n’avaient plus la force de le soutenir, il était fini, la rage et la colère l’avait quitter, il était à présent serein. L’homme leva son arme … Puis il s‘écroula, assommé, un homme se tenait derrière lui, il portait un uniforme noir, qui lui rappelait quelque chose d’avant son arrivée en ce monde. Tout fut terminé, son sauveur lui avait expliqué qu’il était shinigami mais originaire du coin, les spectateurs avaient pu raconter ce qui s’était passé, après avoir enterré Sensui, il discuta très longuement avec le shinigami.

Le lendemain, Seika ouvrait les yeux, il se réveillait encore au même endroit que chaque jour, cependant ce qui c’était passé n’était pas un songe, il réfléchit à sa discussion avec l’homme en noir, puis se leva. Il marcha sans même prendre le temps de regarder autour de lui, sa tête était embrouillée, l’idée de devenir un shinigami faisait le tour de son esprit, il leva la tête et regarda devant lui, le seireitei s’offrait à ses yeux comme une réponse………..

La roulette du briquet tourna en une pluie d’étincelles et une flamme tremblotante éclairait le visage de Seika. Il tira longuement sur son kiseru. Enfin il était shinigami, il avait un certain temps mais maintenant il était devenu fort. Beaucoup de gens s’étaient demandés qu’elles étaient les motivations du shinigami fraichement débarqué. La réponse que ceux-là reçurent était simple. Seika avait de l’ambition et souhaitait devenir Capitaine. Ah! Quelle réponse satisfaisante! Rien de tel qu’un petit nouveau qui rêve de puissance et grandeur. Un rêve d’enfant qui constituait une raison suffisante pour devenir shinigami. Mais Seika lui s’était engagé pour une raison moins noble et enfantine. Certes, devenir Capitaine ne lui déplairait pas, être le « boss » présentait de sacrés avantages. Mais il voulait apprendre à tuer et faire couler le sang pour apaiser son âme. Il avait sacrifié plusieures années de sa vie pour pouvoir tuer un seul homme, celui qui avait assassiné sa seule famille.

Quelques mois d’entrainement lui aurait permis d’en venir à bout, mais ce qu’il désirait, c’était de devenir si fort qu’il puisse savourer le sentiment de peur et d’impuissance totale de sa future victime. Il voulait torturer mentalement et physiquement cet homme qu’il sache qu’il avait commis une horrible erreur de s’en prendre à Sensui.

Le ciel était noir au dessus du shinigami. La nuit était propice à la frayeur mais Seika aimait cette noirceur, la côtoyer était peut-être une façon de s’en protéger. Ou alors est-ce simplement le désir de se cacher aux yeux du monde…. Quoi qu’il en était, le jeune homme avait choisit ce moment d’obscurité et de silence pour satisfaire sa vengeance. Sa victime ne se doutait surement pas de ce qui allait se passer, peut-être même qu’il ne se souvenait plus ni de Sensui, ni de son frère. Mais peu importe, le jeune shinigami se chargerait de le lui rappeler….

Les yeux de l’homme scrutaient l’ombre. Chaque nuit, le même rituel se répétait, depuis qu’il était devenu une honnête personne, il craignait des représailles de la part des gens à qui il avait causé du tord. Il avait beau s’être racheté auprès de la justice des shinigamis, mais il savait pertinemment que cela ne remplacerait pas les vies qu’il avait effacé. Il s’était réellement repenti, il ne craignait pas la mort, il était désormais prêt à subir son châtiment. S’il était inquiet, c’était pour sa femme et ses enfants. Ils n’étaient pour rien dans le passé de cet homme et ils ne méritaient pas d’être châtiés à sa place.

Il devait donc toujours s’assurer de leur sécurité, toutes les deux nuits, deux mercenaires gardaient sa maison avec lui. Il savait qu’ils étaient plus une force de dissuasion que de réels gardes, l’argent ne coulait pas à flot chez lui, et dans ce cas il avait le service qui allait avec la faible paye….

Ainsi il avait une maison et des gardes… Les affaires avait l’air de continuer pour cette… chose… Seika eut un rictus de dégoût. La justice des shinigamis n’avait en rien puni son crime. Mais après tout le shinigami préférait cela, il aurait l’occasion de satisfaire ses pulsions. Il imaginait déjà les souffrances qu’il pourrait infliger à l’homme. Ca le prenait tellement aux tripes, que l’adrénaline coulait déjà à flot dans ses veines, l’excitation commença à elle seule à l’essouffler. Il fallait à présent se lancer dans l’action. Seika sortit trois poignards. Il tira une fois sur son kiseru pour se montrer….

Une lueur rougeoyante apparu au loin, un seul point rouge en pleine obscurité… Pas de doute, il y avait quelqu’un. Il n’y avait pas forcement de raisons de s’inquiéter, tout le monde avait le droit de sortir en pleine nuit. Mais la peur tenait l’homme par les entrailles. Il fit un signe de tête aux mercenaires.

Les deux guerriers hochèrent de la tête et avancèrent prudemment en direction du point lumineux. Les deux hommes disparaissaient dans le noir et le point rouge s’éteignit. Un moment passa dans le silence. L’homme s’inquiétait vraiment, il y avait là quelqu’un qui lui voulait du mal. Les deux gardes ne revenant pas, c’était devenu une certitude à présent. Une étincelle apparu plus loin, suivit d’un bruit mat. L’homme avança mais fut retenu en arrière.

Seika tenait enfin le meurtrier de sa sœur au bout de sa lame. Il était maintenant sa marionnette. Les deux gardes ne lui avait posé aucun problème. Ils avaient été attirés par la lumière du kiseru et poignardés assez rapidement. Il n’y avait aucun plaisir à supprimer ces deux là, la motivation du shinigami était celui qu’il tenait à sa merci. Il le tira en arrière et le poussa ensuite vers l’entrée de sa demeure.

Son ennemi s’exécuta sans poser de questions et passa le seuil de la porte. Seika entra à son tour et se dévoila. Intimement il espérait que le meurtrier le reconnaisse et qu’il se souvienne de son acte et du carnage qu’avait commis le shinigami.

L’homme écarquilla les yeux, il se souvenait bien. C’était depuis cet évènement qu’il avait changé sa vie. Il avait risqué gros à cause de l’intervention du shinigami. Pris par la justice du gotei 13, il avait convenu un arrangement pour rester libre.

Le shinigami resta figé. Ainsi il était prêt à quitter la vie. Mais pourquoi? Seika serra les dents, il voulait que ce monstre hurle de peur, qu’il le supplie, qu’il se dessèche même à force de pleurer. Sa vengeance démarrait mal. Sa présence n’avait pas déclenché l’effet voulu.

Mais plus encore que les questions qu’il venait de poser. Le shinigami voulait savoir comment la justice du gotei avait pu le laisser ainsi en vie. D’autant plus qu’un shinigami était intervenu pour stopper les combats. Seika fixait le misérable d’un regard sombre et froid. Il se décida à l’interroger à propos de son échappatoire avant même qu’il ne réponde aux autres questions.

L’ancien meurtrier s’était attendu à ce questionnement. Il allait tout expliquer, il offrait déjà sa vie, et se devait, par une morale sortie d’on ne sait où, de dévoiler la vérité. Derrière tous les méfaits qu’il avait commis, l’assassinat de Sensui était la plus sale histoire.

Il fit un petite pause et leva ses yeux sur le visage du shinigami. Il semblait définitivement dégouté que ses semblables aient accepté une telle entente. Mais bon, il aurait sa vengeance de ses propres mains. Quelque part, il y trouvait son compte lui aussi.

Seika n’en croyait pas ses oreilles, il s’en était sorti facilement, l’homme n’avait aucune compassion et n’éprouvait pas le remord, dénoncer ses « amis » étaient la chose la plus facile qu’il lui eut été donné de faire. Le shinigami serra les dents, à présent cette personne jouissait d’une liberté totale et semblait être en paix avec lui-même. Les mains du dieu de la mort se resserrèrent sur le manche de son zanpakuto.

Le shinigami sentait une pulsation dans ses veines, son cœur battait si fort qu’il faisait vibrer le corps de Seika.

Quoi de plus déstabilisant? Une personne qui va se faire tuer quoiqu’il arrive demande à son bourreau de s’exécuter immédiatement. Cette réaction amenait le doute dans l’esprit de ce bourreau. Mais pourquoi ce changement. Seika posa ses yeux plus précisément sur le visage de sa future victime, plongeant son regard dans le sien. Il remarqua la direction de celui-ci et se retourna. Une femme et trois enfants. Que faisait-il là? La déduction fut immédiate: à en juger de par l’air paniqué du futur cadavre, il devait s’agir de personnes qui lui étaient chères, et donc surement sa famille. Le shinigami eut un petit sourire. Cela eut pour effet de causer une certaine frayeur aux autres. Un air mauvais s’en dégageait. Enfin! Sa vengeance serait parfaite! On lui avait retiré sa famille? Soit ! Eh bien il en serait de même pour ce porc!

Seika dégaina et s’approcha le plus lentement possible de la femme. Chaque seconde qui passait devenait une éternité pour l’homme. D’ailleurs ce dernier pleurait déjà et ne savait quoi faire. Victoire! Voila le moment que n’aurait pu imaginer le shinigami, s’il n’avait pas changé, s’il n’avait pas fait d’entente, jamais une telle vengeance n’aurait pu être faite!

Vaine tentative direz vous. Mais cela suffit à détourner l’attention sur lui. Le vengeur se tourna et s’approcha du point d’origine de ces « perturbations ». La lame du zanpakuto se tendit sous la gorge du mari.

Il s’était interrompu. Pourquoi? Il se tenait la gorge à présent et cracha soudainement un flot de sang. Que se passait-il? Pourtant Le zanpakuto ne l’avait pas tranché… Seika se reprit rapidement, il sentit un flot de reatsu se former à l’extérieur. Une lumière rouge apparu par la porte. Ils était attaqués, et ça, par une personne qui ne voulait pas qu’il parle.

Une boule de flammes rouges fusa vers la cabane. Une explosion se produisit, et la bâtisse n’était que cendres et gravas. Personne n’avait été touché, ou du moins gravement, le shinigami avait réussi à fermer la porte et repousser tout le monde. Il se leva en se débarrassant des décombres autour de lui. Il chercha celui qui devait être mort. Seika le trouva et s’approcha de son corps.

Seika comprit que son agresseur avait été la toute première pierre qui avait conduit à la mort de sa sœur. A présent son esprit était plus clair, maintenant il fallait trouver le responsable et lui rappeler combien il est dangereux de s’en prendre à lui. Il plaça la pointe de son sabre sur le torse du mourant.

Le zanpakuto brisa les os et perça les chairs. Un hoquet de douleur se fit entendre et le silence prit place. Le shinigami avait accompli une partie de sa vengeance, maintenant c’était au tour de l’agresseur. Son reatsu n’était pas très fort, du moins, moins que celui de Seika, mais il restait perceptible. Il s’élança à sa poursuite, sa course était rapide, la vitesse étant son point fort, le « gêneur » serait vite rattrapé, d’ailleurs une silhouette se dessinait déjà devant. Mais Seika dut jouer de ses réflexes. Il était découvert et un Shakkahō venait de le frôler. Il fallait penser déjà à la tournure du duel. Pas de causette tant que l’ennemi ne serait pas incapable de bouger, un jeu de force ne serait pas judicieux, la priorité était de le garder en vie. Première offensive: le zanpakuto quitta les mains du shinigami pour foncer vers sa cible. Seika tendit ensuite son index vers les jambes et lança le premier des sorts issu des arts du démon.

L’adversaire tomba violemment au sol. Le shinigami effectua un shunpo, attrapa son sabre au passage et se retrouva au dessus de l’autre. La pointe fila vers le bas et se planta dans le sol. L’ennemi avait beau ne pas être fort, il n’en était pas moins vif. Seika resta à l’observer. Il attendait une attaque pour en finir. Elle ne tarda pas à arriver, mais rien n’offrait une possible contre-attaque. L’homme était extrêmement concentré et pensait au maximum à ne pas dévoiler de points faibles.

Seika dut se résoudre à parer et lancer quelques attaques. Le duel continuait ainsi une succession d’enchainements au sabre. Toutefois, Seika profitait de son avantage en vitesse pour essouffler l’autre. Toujours être en mouvement, parfois partir comme si l’on fuyait et revenir soudainement, une base dans les arts du samurai. Cette stratégie finit par payer. Dos tourné vers son ennemi, Seika attendit sur place une attaque, la lame en face de son visage. Il pouvait ainsi avoir une vue sur ce qui ce passait derrière lui au travers du reflet. Par fatigue et énervement, l’agresseur leva son sabre haut dans les airs prêt à s’abattre sur les épaules du shinigami. Moment idéal! La lame de Seika vrilla et d’un pivot, elle trancha le ventre de l’autre qui s’écroula de suite.

Il suffoquait, quelques râles de douleur sortaient de sa bouche. Enfin la vérité sur la mort de Sensui allait être dévoilée. Seika se pencha sur le corps et observa le visage du vaincu.

Son regard s’écarquilla, jamais il n’aurait cru cela. En face de lui se trouvait un shinigami, et pas n’importe lequel, celui avec qui il avait discuté après la mort de Sensui, celui-là même qui l’avait convaincu de devenir shinigami. Seika serra les dents, quelle trahison! Son sang bouillonnait et l’adrénaline coulait plus encore en lui.

Le shinigami à terre eut un soubresaut et se mit à rire.

Seika n’en croyais pas ses oreilles. Sensui était morte, car un pauvre mec n’avait pas su comment il aurait pu le convaincre de devenir un dieu de la mort?! Son zanpakuto se dressa au dessus de sa tête, le cœur empli de dégout et de tristesse. La lame s’abattit sur le crane de l’autre shinigami qui mourra presque instantanément.

Le « vainqueur » du combat resta accroupi. Il ne savait plus que faire, maintenant que sa vengeance était faite, maintenant qu’il s’avait tout. Les yeux fermés, il chercha le calme en se focalisant sur sa respiration. Son esprit devenait moins embrouillé. A présent, il ferait briller le nom de Anoyo, et rendrait honneur du mieux qu’il pourrait à sa sœur défunte. Devenir capitaine, voila son désir à présent.